Les Gagnants
GAGNANTS DES BOURSES 2020 En 2020, la Fondation Alter-Ciné a reçu 92 projets documentaires provenant de 29 pays.
Sarmishta Biswas et Debanjan Sengupta, lauréats d'une bourse de 10 000 $ de la Fondation Alter-Ciné
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Une première bourse de 10,000$ a été attribuée aux cinéastes indiens Sarmishtha Biswas et Debanjan Sengupta pour leur projet Without a Country. |
RÉSUMÉ DU PROJET
Un périple de dix ans dans l’un des derniers territoires apatrides du monde, coincé dans les limbes géopolitiques depuis des décennies, à la frontière entre l’Inde et le Bangladesh. Parce qu’elle y est née, une famille ordinaire est contrainte de vivre sa vie sans pays, sans nationalité ni citoyenneté.
Le film suit de près leur aspiration à une existence légitime et digne, et leur étrange poursuite d’une "identité" — la citoyenneté et une nation à laquelle ils pourraient appartenir. Quand, enfin, leur rêve de citoyenneté indienne est à portée de main, les récentes décisions politiques menacent de détruire ce rêve pour toujours et de mettre la communauté entière en grand danger.
En cette période de troubles et d’agitation généralisée, atteindront-ils ce rêve qui leur est cher : un foyer qu’ils peuvent appeler nation, un pays où ils seront des citoyens légitimes et à part entière?
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Ajimesh Saha, lauréat d’une bourse de 10 000 $ de la Fondation Alter-Ciné
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Le cinéaste indien Ajimesh Saha s’est mérité la deuxième bourse de 10,000$ pour son projet An Insignia of a Forced Winter. |
RÉSUMÉ DU PROJET
Abdul, un musulman Rohingya, échappe au génocide et fuit son pays, le Myanmar. Très amoché, il parvient à se faufiler en Inde à la recherche d’une nouvelle vie. Mais l’Inde ne veut aucun musulman Rohingya sur son territoire. Le film suit Abdul à ce moment précis et nous fait partager son voyage en Inde où il vit en tant qu’immigré clandestin sous la menace constante d’une expulsion.
Alors qu’il gère ses conflits intérieurs et extérieurs liés à sa vie d’apatride, en une seule nuit, brutalement, le camp Rohingya de New Delhi est entièrement réduit en cendres par l’aile jeunesse du parti au pouvoir en Inde. Cela dévaste Abdul qui perd tout espoir.
Se débattant pour survivre, il tombe amoureux de Rujina, une autre victime du génocide des Rohingyas qui vit au Bangladesh. Abdul et Rujina ne se sont jamais vus en personne. Au péril de leur vie, ils finissent par se rencontrer et se marier. Mais la situation se dégrade lorsqu’ils commencent à vivre avec leur nouveau-né dans le plus grand camp de réfugiés au monde, situé au Bangladesh. Pourront-ils sortir du camp, dont l’état se détériore chaque jour? Finiront-ils par se trouver un foyer?
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Ousmane Samassékou, lauréat d’une bourse de 5 000 $ de la Fondation Alter-Ciné
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Le cinéaste malien Ousmane Samassékou a remporté une bourse de 5,000$ pour son projet Les témoins de l’ombre.
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RÉSUMÉ DU PROJET
À la frontière du désert du Sahara, entre le Mali et l’Algérie, en plein Sahel, une maison se dresse comme unique point de chute et de reconstruction pour de nombreux migrants en route vers l’Eldorado, ou sur le difficile retour en famille. Ce lieu improbable brosse le tableau de nombreux migrants qui errent entre vie et mort, espoir et fatalité.
La trame du film est ponctuée de témoignages et d’un récit sur l’errance souvent plus abstrait, construit et poétique. Errance incarnée par le désert qui avale et recrache ses visiteurs, qui apporte l’espoir, mais aussi le drame.
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Shazia Khan, lauréate d'une bourse de 5 000 $ de la Fondation Alter-Ciné
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La cinéaste indienne Shazia Khan a obtenu une bourse de 5,000$ pour son projet I Never Left.
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RÉSUMÉ DU PROJET
À la recherche d’un foyer, une cinéaste retourne chez elle, dans la belle vallée du Cachemire, en Inde. Elle a quitté cette région lorsque la rébellion islamique armée a éclaté. Même s’il a atteint son apogée et s’est atténué dans les années 1990, le conflit dans cette région est loin d’être terminé.
Les habitants, comme Tahira, mère de trois garçons, ouvrent leur cœur et partagent leur douleur. Cela fait 19 ans que le mari de Tahira a disparu. Dans la ville de Srinagar, on qualifie les femmes comme elle de ‘demi-veuves’.
Tout comme le territoire du Cachemire, Tahira est coincée dans une situation sans résolution en vue, dans les limbes, en attente. Dans cette boucle temporelle, la cinéaste cherche des réponses à ses propres questions. Pourquoi y a-t-il des endroits que vous ne quitterez jamais, mais où vous ne pourrez pas vivre non plus? Le foyer se résume-t-il à un lieu ou est-ce un état mental?
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Teresa Camou Guerrero, lauréate d'une bourse de 5 000 $ de la Fondation Alter-Ciné
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La cinéaste mexicaine Teresa Camou Guerrero a reçu une bourse de 5,000$ pour son projet Cruz.
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RÉSUMÉ DU PROJET
Cruz, un courageux autochtone Rarámuri du Mexique, et sa famille se sont vu confisquer leurs terres par le cartel de la drogue parce qu’ils refusaient de cultiver le pavot à opium. Ils vivent en exil sous la menace de mort et cherchent désespérément à obtenir justice afin de retourner chez eux en toute sécurité.
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Eryk Rocha et Gabriela Carneiro Da Cunha, lauréats d'une bourse de 5 000 $ de la Fondation Alter-Ciné
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Les cinéastes brésiliens Eryk Rocha et Gabriela Carneiro Da Cunha se sont mérité une bourse de 5,000$ pour leur projet The Falling Sky.
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RÉSUMÉ DU PROJET
Le film suit la lutte incessante d’un chaman Yanomami contre l’exploitation minière illégale, la déforestation des terres ancestrales et les épidémies de xawara qui ont décimé son peuple au cours des siècles, aujourd’hui actualisées par la pandémie de Covid-19. The Falling Sky s’inspire du manifeste littéraire et cosmopolitique de Davi Kopenawa Yanomami, l’un des plus grands leaders indigènes du monde, et de l’anthropologue français Bruce Albert, sur la prophétie autochtone concernant la fin du monde et de l’humanité. Le film donne à voir la beauté de la cosmologie Yanomami et critique férocement les modèles prédateurs qui doivent cesser d’exister. La parole de Davi Kopenawa n’est donc pas une simple prophétie exotique. C’est un diagnostic et un avertissement dont nous devons tous absolument tenir compte.
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Alice Riff, lauréate d’une bourse de 5 000 $ de la Fondation Alter-Ciné
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Enfin, la cinéaste brésilienne Alice Riff a également reçu une bourse de 5,000$ pour son projet The Policeman and the Pastor.
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RÉSUMÉ DU PROJET
La sécurité publique et les valeurs chrétiennes sont au centre des discussions sociales contemporaines au Brésil et dans le monde. The Policeman and the Pastor est un long métrage documentaire de création qui dresse le portrait complexe de deux personnages : Alexandre, un officier de police civile, et Valeria, une pasteure évangélique. Chacun d’eux fait partie d’un mouvement contestataire : les policiers antifascistes et les évangéliques pour l’égalité des genres.
Le film explore leurs conflits intérieurs. Ils ont l’impression de vivre dans les "limbes" : ils sont considérés avec suspicion par les mouvements progressistes, et vus comme des traîtres au sein des institutions dans lesquelles ils évoluent. Dans le cadre d’un récit non exhaustif, nous accompagnons les personnages qui gèrent un conflit personnel intense, et à travers eux, nous découvrons la force qui peut naître de moments de crise.
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