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Les Gagnants

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GAGNANTS DES BOURSES 2004
En 2004, la Fondation Alter‑Ciné a reçu 132 projets de documentaires provenant de 18 pays. Grâce aux fonds recueillis auprès du public, la Fondation a pu accorder trois bourses.



Kumare Txicao, gagnant d'une des trois bourses 2004 de la Fondation Alter‑Ciné
 
KUMARÉ TXICAO, cinéaste de 27 ans de la nation Ikpeng du Brésil, s'est mérité une bourse de 10 000 $US pour son projet documentaire intitulé Le Jour où j'ai vu l'homme blanc . Le jury composé de sept membres a souligné l'importance de ce projet qui racontera un moment crucial dans la vie des indiens Ikpeng et leur lutte actuelle pour récupérer leurs terres ancestrales. Un film qui, par un traitement original mariant tristesse et humour, présentera l'autre version de l'histoire, racontée du point de vue des autochtones et par un cinéaste autochtone.

Résumé du projet

Le premier contact entre les Indiens Ikpeng et les Blancs eut lieu en 1965. À l'époque, cette tribu se réduisait à un groupe d'une centaine de personnes, qui vivaient isolées sur les rives du Rio Jatobá, dans le Mato Grosso, au Brésil. Quarante ans après s'être confrontés à l'inconnu le plus absolu, adultes et vieillards Ikpeng se rappellent encore ce moment qu'ils racontent avec un mélange de tristesse et d'humour, teinté de nostalgie pour un temps où les Blancs étaient inconnus, où ils vivaient totalement libres et autonomes sur leurs terres ancestrales.

Le Jour où j'ai vu l'homme blanc se propose de donner, pour la première fois, la parole aux Ikpeng, de leur permettre de raconter la rencontre avec l'homme Blanc, moment décisif et irréversible de leur vie. Cela nous permettra de découvrir une autre version de cette histoire, dans une inversion des rôles où les Blancs deviennent les étrangers.


 




Hector Galvez et Carlos Cardenas, gagnants d'une des trois bourses 2004 de la Fondation Alter‑Ciné
 
HECTOR GALVEZ et CARLOS CARDENAS, deux cinéastes du Pérou, se sont mérité une bourse de 5 000 $US pour la co-réalisation du projet documentaire Lucanamarca . Le jury a souligné le courage de ce projet qui veut briser le mur du silence sur une des périodes les plus sombres du Pérou, qui a fait plus de 69 000 victimes. Les cinéastes précisent qu'ils ne cherchent ni héros, ni coupables, mais qu'ils veulent surtout montrer les séquelles profondes de cette tragédie et la complexité du processus de réconciliation au Pérou.

Résumé du projet

Dans les Andes du Pérou, Santiago de Lucanamarca a été un des premiers villages à subir les affres de la guerre. Le 3 avril 1983, 69 villageois, hommes, femmes et enfants, y étaient assassinés par la guerilla Sendero Luminoso (Sentier lumineux). Vingt ans plus tard, une équipe de la Commission de vérité et de réconciliation se rend à Lucanamarca pour exhumer les restes des victimes. Petit à petit, les survivants se rappellent, les motifs du massacre se révèlent. Les blessures sont toujours vives et la réconciliation reste à faire.


 




Renate Costa, gagnante d'une des trois bourses 2004 de la Fondation Alter‑Ciné
 
RENATE COSTA, jeune cinéaste de 23 ans du Paraguay, s'est également mérité une bourse de 5 000 $US pour son projet intitulé Cuchillo de palo (Couteau de bois). Le jury a souligné l'originalité du traitement et de l'écriture cinématographique de ce projet, ainsi que l'importance de ce film qui, à partir d'une histoire personnelle et politique, racontera la discrimination et la répression dont ont été victimes les homosexuels au Paraguay, en particulier sous la dictature de Stroessner alors que leurs noms se retrouvaient sur les listes noires d'ennemis de la nation .

Résumé du projet

Nous avons trouvé son corps nu sur le plancher, reposant depuis quelques jours, une lettre à ses côtés. Je n'ai pas voulu le regarder. J'ai couru à sa garde-robe, à ses souvenirs. Mais il ne restait plus rien. Rodolfo Costa est le seul homme de ma famille qui ne voulait pas devenir forgeron comme grand-père… il voulait être artiste… Son destin a été marqué par la répression des années 70. Alors que partout dans le monde soufflait le vent de la libération, le Paraguay, au cœur de l'Amérique du Sud, vivait sous le joug de la terreur. Une nuit, Rodolfo pleura… et disparut.