Lauréat.e.s

Lauréate 2008
Diana Cuellar
Diana Cuellar, cinéaste de 39 ans de Colombie, a remporté une bourse de 5 000 $ pour son projet documentaire intitulé Mama Chocó.
RÉSUMÉ DU PROJET
Chocó est une des régions du monde qui possède le plus de richesses naturelles et hydrauliques. Paulina est aussi fertile que sa terre, mère de 26 enfants, sage-femme et artiste. Une femme animée d’une joie et d’un amour de la vie hors du commun.
Un jour, un bombardement l’oblige à quitter sa maison et sa terre avec famille et voisins. Comme des milliers de déplacés, elle marchera pendant des mois avant d’arriver à Cali, la troisième ville de Colombie, où elle vit dans une maison de bois, de plastique et de terre battue : le sort de millions de déplacés qui vivaient de pêche, d’élevage ou d’agriculture, mais qui, dans les villes, ne trouvent pas de travail.
Par des chansons, Paulina évoque son village Bojaya et nous emmène dans un voyage imaginaire à travers une région riche mais détruite par la guerre, d’où nous parvient la voix de ceux qui sont restés sur place. Une chronique de la douleur de l’exil et de la lutte pour vivre dignement dans un lieu qu’elle pourrait enfin appeler SA maison.
J’avais écrit l’histoire que je voulais raconter en images et en sons. Je devais trouver des fonds pour transformer ce projet en réalité. En parcourant la toile, j’ai découvert la Fondation Alter-Ciné. J’ai lu le résumé de sa mission et sa vision du documentaire et je m’y suis identifiée. J’ai senti que quelqu’un pouvait comprendre mon idée et il en a été ainsi.
À partir de ce moment, Alter-Ciné est devenue une alliée inconditionnelle de mon documentaire et de mon travail de cinéaste. Son appui n’a pas été que financier, mais aussi moral et professionnel. De façon inattendue, l’histoire de mon film a pris un tournant non prévu sur le papier. C’est là que l’appui de la Fondation Alter-Ciné a été vital: une lumière, et la motivation pour aller de l’avant.
Aujourd’hui « Mamá Chocó » existe et les Colombiens ont pu y découvrir une réalité nationale qui leur avait été occultée. Le film a reçu une reconnaissance lors du Festival Atlantidoc en Uruguay où il a remporté le prix du meilleur documentaire latino-américain. Rien de cela n’aurait été possible si la Fondation Alter-Ciné n’avait pas posé la première brique, ce qui m’a donné le coup de pouce pour continuer et aimer chaque jour davantage le métier de documentariste »
– Diana Cuellar