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Pour soutenir la fondation



Qui sommes-nous ?

La Fondation Alter-Ciné a été créée à la mémoire du cinéaste canadien Yvan Patry, décédé le 14 octobre 1999. Documentariste et cofondateur de la maison de production Alter-Ciné, Yvan Patry a réalisé plusieurs documentaires et reportages en Afrique, en Amérique latine et en Asie : « Des documentaires pour secouer l’indifférence », disait-il, « pour témoigner, pour partager et agir ».

Ses films ont été primés partout dans le monde :
  • « Chronique d'un génocide annoncé » (Rwanda) a remporté le Prix Chalmers de créativité et d'excellence (Canada), et le Grand Prix et Prix du meilleur documentaire au Festival Hot Docs de Toronto;
  • « Le pays interdit » (Erythrée) s'est mérité le Prix du jury du public au Festival de Nyon, en Suisse, et le Blue Ribbon Award à l'American Film and Video Festival;
  • « Mozote, l'histoire muselée » (El Salvador) a gagné le prix Judith-Jasmin au Québec.
  • « Le rêve l'Alonso » (Mexique) a remporté le Dirk Van Der Sypen Award pour le Meilleur documentaire tourné en Amérique latine.
Ces documentaires ont contribué à briser le mur du silence, à dénoncer l’injustice et la barbarie, et à faire entendre la voix des victimes par-delà l’horreur.

La Fondation Alter-Ciné, créée à sa mémoire, s’inspire de cette éthique. Chaque année, la Fondation offre quelques bourses à de jeunes cinéastes du Sud global (Afrique, Asie et Amérique latine) afin de leur permettre de réaliser un projet de film documentaire axé sur la défense des droits et libertés, incluant les droits sociaux et économiques, les droits des femmes, les droits à la culture, à l’art, à la création...

La Fondation soutient en particulier les documentaires qui ne craignent pas d’aller à contre-courant et de prendre parti pour les plus démunis, qui questionnent la réalité en laissant la parole à ceux qui ne l’ont pas, qui enrichissent notre compréhension du monde et qui permettent un débat et une réflexion sur la nécessité et les possibilités de le transformer dans une perspective de paix, de justice, d’égalité et de respect de la différence.

Historique

Au cours des 23 dernières années, la Fondation a reçu 2,190 projets de documentaires provenant de 75 pays. Elle a pu octroyer des bourses à 108 cinéastes d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine, dont 56 femmes. Un comité de sélection choisi parmi des cinéastes québécois, des producteurs ainsi que des personnalités impliquées dans la défense des droits et libertés ou dans la coopération internationale se réunit chaque année afin de faire l'analyse des projets retenus et choisir les lauréats. Les projets soutenus jusqu'à maintenant touchent des thèmes très diversifiés, par exemple :

  • le premier contact entre une communauté autochtone du Brésil et l'homme blanc, et ses conséquences en termes de perte d'identité et de territoire
    (« Mon premier contact »);
  • le combat de femmes sud-africaines qui s'organisent pour contrer l'épidémie du sida dans leur village (« Keiskamma: A Story of Love »);
  • la répression contre des cinéastes opposés à la dictature militaire en Argentine (« Raymundo »);
  • l'implication de jeunes Colombiens vivant dans un village coincé entre la guérilla et les para-militaires et qui luttent contre la violence et pour la promotion de la paix (« Bajo todos los fuegos »);
  • la résistance à l'invasion publicitaire urbaine en utilisant l'art de rue (« Oscar »).


Déterminés à dire leur réalité contre vents et marées, souvent avec les moyens du bord, ces jeunes cinéastes sont convaincus qu'un film peut faire une différence, qu'il peut sensibiliser, émouvoir, secouer, bâtir un pont vers l'« autre », inciter à réfléchir et à agir. Ils sont persuadés que le cinéma documentaire constitue une «arme intelligente», pacifique, qui peut faire bouger les choses. Et ils croient sincèrement que dénoncer l'injustice et défendre les droits et libertés individuelles et collectives peut contribuer à améliorer ce monde dans lequel nous vivons.

Plusieurs des films réalisés avec l'appui de la Fondation Alter-Ciné se sont mérité des prix lors de festivals internationaux prestigieux :
  • « Raymundo » a remporté 16 prix internationaux, dont celui du Meilleur documentaire au Festival de Malaga et les Prix du public au Festival du cinéma latino-américain de Los Angeles et aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal.
  • « Mon premier contact » s'est mérité le Grand Prix de la section Horizons du Dokfest de Munich, le Grand Prix Rigoberta Menchu du festival Présence autochtone de Montréal, et un prix au Festival brésilien FICA axé sur la thématique environnementale.
  • « Oscar » a remporté le prix du Meilleur documentaire anthropologique au Festival des droits humains en Argentine, le prix JVC au Festival de cinéma de Guadalajara et une mention spéciale du jury au Festival del cine pobre à Cuba.
  • « Une affaire de nègres » s'est mérité le Prix TV5 du meilleur documentaire au Festival Vues d'Afrique, ainsi que le prix Oxfam Image de femmes pour son engagement, son courage et sa lucidité, et pour la justesse et l'humanité de son regard.
  • Le film « Garden » a remporté de nombreux prix aux festivals de Madrid, Turin, Yamagata, Seattle, Séville, ainsi qu'au Newfest, et a été présenté en sélection officielle à Sundance.
  • « Nos lieux interdits » s'est mérité le prix du Meilleur documentaire au FESPACO au Burkina Faso, ainsi que le Prix Micheline Vaillancourt offert par le Conseil International des radios et Télévisions d'Expression Française (CIRTEF).
Administrateurs/trices
  • Jocelyne Clarke, cinéaste
  • Danièle Lacourse, cinéaste
  • Claire Lapointe, ex-productrice, traductrice et coopérante internationale
  • Katia Paradis, cinéaste

Autres membres actifs
  • Diego Briceño, producteur et réalisateur
  • Julien Élie, cinéaste
  • Ole Gjerstad, cinéaste
  • Nicolas Goyette, coordonnateur et programmateur cinéma
  • Franck Le Coroller, cinéaste
  • Erica Pomerance, cinéaste

Pour soumettre votre candidature, voir la section Programme de bourses.

DEUX BOURSES SUPPLÉMENTAIRES EN 2023!

Cette année, la Fondation Alter-Ciné sera en mesure d’octroyer deux bourses supplémentaires, une de 10 000 $ CA et une autre de 5 000 $ CA, à la mémoire de Monsieur Gian-Battista Bacchetta, décédé en 2015. Cinéphile passionné, il s’est aussi engagé pendant 25 ans dans un travail humanitaire dédié aux victimes des conflits armés. Son épouse Danielle Coquoz, qui a partagé son parcours de vie, souhaite honorer sa mémoire à travers un soutien à la Fondation Alter-Ciné. Gianni Bacchetta croyait au cinéma documentaire comme vecteur de sensibilisation aux tragédies qui déchirent notre monde et sont trop souvent ignorées par les médias.

Yvan Patry, cinéaste canadien
(1948-1999)