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Les Gagnants

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GAGNANTS DES BOURSES 2018
En 2018, la Fondation Alter-Ciné a reçu 82 projets documentaires provenant de 32 pays.



Loreley Unamuno et Malena Bystrowicz, lauréates d’une bourse de 10,000$ de la Fondation Alter-Ciné
 
Une bourse de 10 000 $ est attribuée aux cinéastes argentines Loreley Unamuno et Malena Bystrowicz pour leur projet Migrantas (Migrantes).

RÉSUMÉ DU PROJET

Il y a 12 ans, María, originaire d’une région minière combative de Bolivie, arrivait à Buenos Aires. Ses trois filles sont restées en Bolivie, car elle pensait y retourner rapidement, après avoir gagné suffisamment d’argent. Le temps a passé et ses attentes se sont heurtées aux difficultés de subsister en Argentine où, en plus d’être pauvre, elle s’y sentait étrangère. Même le goût de l’eau la faisait se sentir loin de chez elle.

« Les vêtements que nous portons sont tachés de sang », affirme Lourdes, une autre migrante bolivienne qui a survécu à l’incendie d’un atelier de couture clandestin, à Buenos Aires. Cet incendie a causé la mort de quatre enfants et d’une femme enceinte. Témoin clé dans le procès sur cet incendie, Lourdes lutte quotidiennement pour que cette affaire ne reste pas impunie.

Dix ans après la tragédie, Blanca a fondé la coopérative de textile “Copacabana” qu’elle préside : 60 femmes y fabriquent des vêtements de façon autogérée, dans des conditions dignes et sécuritaires. Elles partagent les bénéfices et les tâches, et toutes les décisions se prennent en collégialité.

Ces trois migrantes boliviennes en Argentine, travailleuses du textile, ont commencé à parler après des années d’asservissement. Voici leurs histoires.

 




Hamed Zolfaghari, lauréat d’une bourse de 10,000$ de la Fondation Alter-Ciné
 
Le cinéaste iranien Hamed Zolfaghari a remporté une bourse de 10 000 $ pour son projet Eye of the Desert (L’œil du désert).

RÉSUMÉ DU PROJET

Shafie Abad est un petit village au centre-sud de l’Iran où les traditions sont immuables. Dans cette région désertique, rien ne semble avoir changé depuis des décennies. Mais un jour, on remet des caméras à six femmes. Elles apprennent à s’en servir et entreprennent une démarche pour améliorer leur vie quotidienne. Enthousiasmé par sa réussite, le groupe crée une coopérative d’artisanat et filme le processus, tout en s’attaquant aux enjeux relatifs aux libertés sociales et aux restrictions imposées par la tradition. C’est le point de départ d’une action collective : une coopérative de cinéastes et de tisserandes qui s’émancipent. Caméras au poing, elles découvrent leur soif de liberté et apprennent à changer leur situation en modifiant leur point de vue. Cependant, leur démarche suscite la controverse dans ce village autrefois endormi. Les femmes sont confrontées à l’opposition des membres conservateurs de la communauté.

 




Michel K. Zongo, lauréat d’une bourse de 5,000$ de la Fondation Alter-Ciné
 
Le cinéaste burkinabé Michel K. Zongo obtient une bourse de 5 000 $ pour son projet Pas d’or pour Kalsaka.

RÉSUMÉ DU PROJET

Dans les années 2000, l’État burkinabé livre plusieurs permis d’exploitation minière à des multinationales. C’est le début du boom minier, de la « la ruée vers l’or ». La première mine d’or industrielle à ciel ouvert est construite en juin 2006, à Kalsaka, par la société anglaise KALSAKA MINING SA qui vise à exploiter 18 tonnes de minerais en 10 ans. « L’or n’a pas brillé pour Kalsaka » car, en 2013, après 6 années d’exploitation, la mine ferme ses portes et laisse derrière elle un héritage inestimable de catastrophes sociales et environnementales.

En suivant Jean-Baptiste, un activiste de la société civile qui est né et vit à Kalsaka, le cinéaste entre dans l’univers de ce petit village de 3000 habitants pour dévoiler le pillage et les conséquences environnementales de cette exploitation. Ce film est une immersion dans la lutte que mènent ces femmes et ces hommes courageux et déterminés contre la société minière. Ils dénoncent l’injustice et le pillage, revendiquent leurs droits, mais surtout leur dignité.

 




Nishta Jain, lauréate d’une bourse de 5,000$ de la Fondation Alter-Ciné
 
La cinéaste indienne Nishta Jain reçoit une bourse de 5 000 $ pour son projet The Golden Thread (Le fil d’or).

RÉSUMÉ DU PROJET

The Golden Thread nous entraîne au cœur de l’industrie vétuste du textile de jute, le long de la rivière Hooghly à la périphérie de Kolkata. Le temps s’y est figé depuis longtemps. Ces usines centenaires fonctionnent toujours, même si en Occident, leurs contreparties ont fermé leur porte il y a un demi-siècle, à l’arrivée des fibres plastiques. On lit la marque du temps dans chaque coin et recoin : dans la rouille des quais, dans les cheminées de briques où germent les arbres, sur les murs recouverts de mousse où s’étalent encore d’épaisses couches d’affiches syndicales rappelant une époque où les travailleurs avaient encore leur mot à dire dans la gestion des usines. Enfin et surtout, sur les visages et les corps des ouvriers marqués par le dur labeur et les luttes.

 




Sourabh Kanti Dutta, lauréat d’une bourse de 5,000$ de la Fondation Alter-Ciné
 
Le cinéaste indien Sourabh Kanti Dutta obtient une bourse de 5 000 $ pour son projet Fatima.

RÉSUMÉ DU PROJET

Fatima a commencé à militer pour lutter contre le commerce du sexe au sein de sa communauté. Mariée elle-même à un proxénète alors qu’elle était enfant, sa belle-famille s’attendait à ce qu’elle se prostitue. Elle connaît donc bien cette triste réalité, et elle entretient un contact étroit avec les femmes de sa communauté.

Elle s’efforce désespérément d’empêcher ses six enfants d’être happés par ce milieu malsain. Elle divorce de son mari, et alors que nous suivons ses hauts et ses bas personnels — tomber à nouveau en amour, tenter de fonder une nouvelle famille — nous en apprenons davantage sur les raisons pour lesquelles elle a choisi de s’opposer à l’exploitation et aux sévices sexuels devenus systémiques dans sa communauté.

Grâce à notre lien privilégié avec Fatima, nous mettons en lumière et exposons de façon concrète les réalités du commerce du sexe en Inde.